| Monsieur 
                      Alain SEBAN, Maître des Requêtes au Conseil 
                      d'État, directeur du développement des médias 
                      (direction rattachée à la fois au Premier 
                      ministre et au ministère de la culture et de la communication) 
                      a été nommé par plusieurs décrets 
                      du 24 septembre 2002 (Jo du 26 septembre 2002, p 15895) 
                      au conseil d'administration des sociétés France 
                      Télévision, France 2, France 3, La Cinquième 
                      et Radio France. Ces sociétés sont toutes 
                      des sociétés anonymes de droit privé 
                      intervenant dans le secteur concurrentiel de la radiotélévision. 
                      Monsieur Alain SEBAN conservant par ailleurs ses fonctions 
                      à la direction des médias, nous semble être 
                      en situation de prise illégale d'intérêt 
                      au sens de l'article L. 432-12 du Code pénal (1).
 Nous avons reçu de Monsieur 
                      Alain SEBAN une lettre qui n'avait pas la forme d'un droit 
                      de réponse, mais que nous nous permettons de publier. 
                      En effet, ils nous écrit sur en-tête officiel 
                      en sa qualité de directeur du développement 
                      et des médias. Nous nous permettons donc de publier 
                      intégralement sa correspondance.
 
 Nous avons reçu une nouvelle 
                      lettre de Monsieur SEBAN nous menaçant de nous 
                      attaquez si nous ne supprimions pas immédiatement 
                      les fichiers le concernant. Nous n'y avons bien entendu 
                      donné aucune suite et Monsieur Alain SEBAN s'est 
                      bien gardé de saisir les tribunaux.
 
 Le Maître des Requêtes au Conseil d'État, 
                      Directeur du Développement et des médias et 
                      membre du conseil d'administration de nombreuses sociétés 
                      qui recourent massivement à l'embauche de faux intermittents 
                      (ce qui s'analyse en du travail dissimulé) ne semble 
                      pas d'avantage maîtriser le droit de la presse que 
                      celui de la fonction publique.
 
 L'un des premiers avatars de la corruption, c'est que les 
                      titulaires de fonctions publiques ne sont pas toujours choisis 
                      en raison de leurs compétences.
 
 
 Monsieur Alain SEBAN a été nommé Conseiller 
                      pour l'Éducation et la Culture du président 
                      de la République, Jacques CHIRAC (Jo du 10 mars 2005). 
                      En cette qualité, il conseille et assiste le Président 
                      de la République dans toutes les questions liées 
                      à la culture, notamment quant le président 
                      de la République nomme par décret en conseil 
                      des ministres le président du centre d'art et de culture 
                      Georges Pompidou, qui a le statut d'établissement 
                      public (conseil 
                      des ministres du mercredi 28 mars 2007), mais qui développe 
                      un certain nombre d'activités commerciales.
 Et 
                      quitte à préparer un arrêté de 
                      nomination, autant penser à son propre avenir. Monsieur 
                      Alain SEBAN a donc préparé sa propre nomination 
                      et a été nommé président du 
                      centre Pompidou (Beaubourg). Une fois de plus, il nous semble 
                      qu'une telle nomination pourrait être sanctionnée 
                      au titre de l'article L. 432-12 du code pénal (2). 
                      
 
 (1) 
                      L'article L.432-12 du Code pénal énonce :
 "Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité 
                      publique ou chargée d'une mission de service public 
                      ou par une personne investie d'un mandat électif 
                      public, de prendre, de recevoir ou conserver, directement 
                      ou indirectement, un intérêt quelconque dans 
                      une entreprise ou dans une opération dont elle a, 
                      au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer 
                      la surveillance, l'administration, la liquidation ou le 
                      paiement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 
                      000 Euros d'amende"
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