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Chaque mois, l'essentiel de l'actualité du droit et de la gestion de la création artistique
  
La réforme de l'archéologie préventive


  Chaque fois que des travaux sont réalisés, il est nécessaire de veiller à ce que le sol atteint par ces travaux ne recèle pas de valeur sur le plan archéologique. Ceci afin de pouvoir l'étudier avant sa destruction et de conserver et ou d'empêcher la destruction de ce qui le mérite. C'est ce que l'on désigne sous le terme d'archéologie préventive.

  Le ministère de la culture a développé ce secteur en passant une convention avec l'Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN). Cette association comprend aujourd'hui plus de 1200 salariés et jouit d'une exclusivité de fait sur l'archéologie préventive française. Le Conseil de la concurrence a considéré que cette association était en situation d'abus de position dominante. La Cour des comptes a également fortement critiqué l'existence de cette association. Le ministère de la culture ne pouvant continuer à financer cette structure dont le cadre juridique est des plus incertain, a choisi d'essayer de la légaliser en proposant une loi au parlement.

  Ce texte, réalisé dans l'urgence et qui tente de légaliser des pratiques contraires à de nombreux principes démocratiques, a été voté en lecture définitive par l'assemblée nationale.

   Soucieux de défendre les entreprise menacées par l'étatisation totale de ce secteur, des députés ont déféré au Conseil constitutionnel la loi relative à l'archéologie préventive.

Le 16 janvier 2001, le Conseil constitutionnel a rejeté le recours formé contre la loi relative à l'archéologie préventive.

La décision du Conseil constitutionnel, fort peu motivée et qui ne répond pas à tous les points soulevés par le recours des députés n'a pas convaincu les opposants à cette rˇforme. Plusieurs structures ont en effet déposé plainte auprès de la commission européenne.

La Parole est donc à l'Europe.

Le recours des députés

  Les députés ont déféré la loi relative à l'archéologie préventive en articulant le recours autour de sept arguments :

1. La création d'un établissement public à caractère administratif chargé de gérer une activité de nature industrielle et commerciale porte atteinte aux articles 34 et 37 de la Constitution

2. L'atteinte à la liberté d'entreprendre

3. L'atteinte au principe de libre administration des collectivités locales

4. L'atteinte au droit de propriété

5. L'atteinte à la liberté d'association

6. L'atteinte à la liberté d'expression

7. L'atteinte à l'article 34 de la Constitution

  Le rejet du Conseil Constitutionnel

   Au cours de sa séance du 16 janvier 2001, le Conseil constitutionnel a rejeté le recours formé contre la loi relative à l'archéologie préventive. La décision du Conseil constitutionnel est "surprenante" en ce qu'elle considère comme conforme à la Constitution la dite loi sans être réellement motivée.

  Ce qui semble avoir été retenu implicitement, c'est qu'au delà de la remise en cause de la loi, il aurait fallu remettre en cause des mécanismes de fonctionnement que l'on trouve pratiquement à tous niveaux au sein du ministère de la culture.

  La parole à L'Europe

  Déjà la Fédération Française du Bâtiment a déposé plainte le 10 mai 2001 auprès de la Commission des Communautés Européennes pour non respect du droit communautaire.

   Elle demande à la commission de mettre en demeure la République Française de supprimer le monopole institué par la loi du 17 janvier 2001 sur l'archéologie préventive.

   L'opposition à cette loi ne provient pas que des industriels du bâtiment.


    Le Syndicat National des Professionnels et Bénévoles de l’Archéologie (SNPBA), qui s’est constitué à l’occasion de l’examen et du vote par le parlement de la loi du 6 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive et qui regroupe des entreprises privées (associatives ou commerciales ou individuelles) a également déposé une plainte devant la commission européenne en août 2001.

   Le SNPBA prétend que cette loi porte atteinte aux règles communautaires en matière de droit de la concurrence, mais également à l’article 6 du traité de l’union Européenne qui consacre le respect de l’état de droit, et à l’article 128 du traité relatif à l’épanouissement des cultures des États membres et au respect de leur diversité nationale et régionale, ainsi qu’à la protection de l’héritage culturel commun.

 
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