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Chaque mois, l'essentiel de l'actualité du droit et de la gestion de la création artistique
  
Annexe 17 - 2.
L’État et la liberté culturelle

L’interview d’un responsable dans le domaine théâtral, réalisée sous couvert de l’anonymat, démontre mieux qu'un long discours l'essentiel des rouages de la culture française.

Il semble que l’on trouve souvent les mêmes personnes à des postes importants dans le milieu de la culture et du théâtre. Pourquoi ?


" Il y a tout un réseau dans le pays. On tourne en rond, avec les mêmes gens, toujours le même petit groupe. Lorsqu’il y a des excès économiques, ce sont d’ailleurs souvent les mêmes. "

Comment un petit groupe peut-il autant dicter sa loi ?


" On ne peut pas réagir réellement, car c'est tout un système. Je sais que lorsque l’on affirme cela, personne ne vous croit, mais c’est un régime de terreur et de totalitarisme, " Il faut fermer sa gueule ! ". Lorsque j’ai voulu, par exemple, prendre des positions contre cette " gauche caviar ", j’ai été mis au ban de la société. "

Comment cela se passe-t-il dans la pratique ?


" J’ai été forcé de quitter mon poste. De plus, on a la presse contre soi, car ces personnes tiennent tout, et même la presse influente. Ne croyez surtout pas que la presse comme Le Figaro oserait prendre parti vraiment contre. Il y a eu aussi une terreur, exercée au Monde par........................ (1) . La presse nationale, c’est deux ou trois personnes et puis c’est tout. La grande force et l’intelligence tactique de LANG et de ses amis aura été de mettre la presse dans leur poche. Du coup, les critiques qui pouvaient être faites n’existaient jamais ou alors, c’était des critiques folkloriques. "

Pour faire carrière, il vaut donc mieux être bien vu ?

" Si vous voulez faire carrière dans la profession du spectacle, du théâtre public, vous avez intérêt à ne pas les avoir contre vous. Sinon vous êtes complètement exclu.

Lorsque, par exemple, on voit les dépenses qui ont été faites au Théâtre de l’Europe. Et bien, si une personne trouvait que le système méritait d’être simplement " repensé ", sans prendre parti contre, il ne s’agit pas là de nier son talent, cette personne était alors mise au ban de la profession. D’autant plus que la profession, sous des airs soit-disant révolutionnaires, est très conventionnelle, et toujours du côté des privilèges.

Ce que je dis, ne sont que des nuances. Mais des nuances terrifiantes. On a l’impression que je suis en train de caricaturer. Mais non ! C’est un système métaphoriquement de terreur. Dans ce cadre, les carrières ne peuvent évidement pas s’épanouir. Tout comme les soit disant contestations. On contestera toujours le libéralisme ou le patronat, mais jamais les choses concrètes ! "

Et au niveau des subventions, comment le système s’organise-t-il ?


" Il y a des " grands seigneurs féodaux " qui ont toutes les subventions. Ces gens-là ne veulent pas partager la pensée commune. Du coup, beaucoup de gens sont mis de côté. Et là, c’est simple et rapide, on déclare qu’ils n’ont pas de talent ou qu’ils sont malhonnêtes.

C’est comme cela que la Comédie Française a perdu l’Odéon. Cela a été une défaite économique épouvantable ! Lorsque l’Odéon était dirigé par la Comédie Française, cela ne coûtait presque pas. Et la Comédie Française pouvait y représenter ses spectacles contemporains et doubler son public. On a trouvé qu’il était plus moderne de donner l’Odéon au Théâtre de l’Europe, cela a été le commencement de la fin. Cela a coûté une fortune, et le public a commencé a disparaître ! "

Cela se passe de commentaires.

(1) Étant donné que notre source tient à garder l’anonymat, nous préférons ne pas citer la personne mise en cause.
 
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