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Chaque
mois, l'essentiel de l'actualité du droit et de la
gestion de la création artistique |
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Annexe
17 – 1.
Tentative d’interview d’Anne CHIFFERT (1) |
Réussir
à faire une interview d’Anne CHIFFERT, directrice
de la musique et de la danse, n’est pas une mince affaire.
Étant un des fonctionnaires du ministère le
plus cité dans cet ouvrage, nous aurions aimé
la faire réagir sur plusieurs points et lui donner
ainsi l'occasion de répondre à certaines de
nos affirmations.
Renseignements pris, toutes les demandes d’interviews
transitent obligatoirement par une seule personne, Brigitte
JAIS, chargée de la communication au ministère
de la culture. Dès les premiers entretiens , le ton
est donné. On subit un véritable interrogatoire.
Nous nous présentons, " journalistes, collaborant
à l’écriture d’un livre sur le milieu
de la Culture. L’ouvrage doit, entre autres, présenter
des personnes incontournables, esquisser des portraits...
Anne CHIFFERT a marqué le monde de la danse, nous aimerions
donc obtenir une simple interview téléphonique,
d’un quart d’heure, afin de rendre plus vivants
plusieurs passages, de mieux cerner le personnage, et aussi
la faire réagir sur son parcours professionnel
".
Rapidement, on nous fait remarquer qu’Anne CHIFFERT n’est
pas n’importe qui, et qu’étant donné
sa fonction, " il faut montrer patte blanche ".
Soit, nous nous prêtons au jeu. Mais d’un autre
côté, nous faisons remarquer que nous avons eu
sans trop de difficultés des entretiens avec des personnes
toutes aussi importantes.
Dès les premières minutes, la conversation prend
une drôle de tournure. Ainsi du " Mais
qui êtes-vous ? Je ne vous connais pas ", on
passe à " Pour qui travaillez-vous d’habitude
? Pour quels types de journaux ? Citez-moi des titres...
" Je dois décliner un véritable CV. Un
" Vous voulez aussi mon numéro de carte de presse
?" coupe court à un feu roulant de questions.
Puis vient "Chez quel éditeur va paraître
votre livre ? Qu'elle va être sa diffusion ?" Après
lui avoir répondu " Et cette maison d’édition,
elle est spécialisé sur quel type d’ouvrage
? " Nous ne donnons pas le vrai nom de cet éditeur,
la direction de la musique et de la danse ayant l'habitude
d'user de son influence pour bloquer ce type d'ouvrages (2).
Notre dernière discussion s'est soldée par :
" Ce n’est pas possible, son emploi du temps
est très chargé, même pour une conversation
téléphonique ".
(1) Tentative d'interview réalisée par Wilfrid
ESTÈVE et Alain Le BACQUER en Janvier 1998.
(2) J’ai ainsi écrit en 1991 un petit ouvrage
sur la danse qui porte en couverture la mention " avec
le soutien du ministère de la culture ", mais
pour lequel je n'ai jamais reçu aucune aide. En effet,
Brigitte LEFEVRE, alors déléguée à
la danse est intervenue auprès de la délégation
au développement et aux formations du ministère
de la culture pour bloquer la subvention qui avait été
octroyée car elle n'était pas satisfaite du
contenu de l'ouvrage qui se permettait de poser des questions
et de critiquer certaines dispositions réglementaires.
A cette occasion, Brigitte LEFEVRE m'avait préalablement
averti, dans un couloir du ministère, que si je me
permettais d'écrire certaines choses, elle me supprimerait
la subvention. |
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